Le qualificatif essentiel concernant le mouillage des amorces est : progressif !
Pour éviter d’obtenir une soupe dont il est délicat de modifier la consistance, il faut éviter de mouiller toute l’amorce en une seule fois. Il vaut mieux garder en réserve 20% du mélange afin de pouvoir récupérer une maladresse éventuelle.
Le mouillage de l’amorce s’effectue en 3 phases. Au début, le mélange très sec se montre avide d’eau que l’on peut ajouter à l’aide d’une bouteille. Après ce premier ajout et avoir laissé reposer l’amorce, il convient de compléter l’hydratation avec une éponge. L’affinage du mouillage se termine à l’aide d'un vaporisateur.
Selon le type et la composition de l’amorce, l’humidification sera plus ou moins importante et plus ou moins précoce. Supposons une amorce contenant beaucoup de chapelure : celle-ci est capable d’absorber de grandes quantités d’eau, si le mouillage se fait quelques heures avant la partie de pêche, le mélange va être homogène et la chapelure va peu travailler. En revanche, si le mélange est hydraté juste avant la partie, la chapelure va gonfler à l’intérieur des boules et les faire exploser : on dit que l'amorce travaille.
Il est important de tamiser le mélange après chaque ajout d’eau, quelle qu’en soit la quantité. La granulométrie est déterminée par les tailles des mailles du tamis utilisé. Le tamisage permet de mieux répartir l’humidité et de casser les grumeaux. Il arrive fréquemment qu’après gonflage les particules les plus grosses ne traversent plus les mailles du tamis, il faut alors passer à un instrument de calibre supérieur.
à savoir :
Le brassage permet de bien répartir l’humidité dans l’amorce. Il doit être réalisé sur le plan vertical de façon à prendre les produits situés au fond du bac et à les amener vers la surface. Pour être efficace, le brassage doit être énergique et suffisamment long. Le fait d’avoir 2 seaux disponibles et de transvaser le contenu de l’un dans l'autre facilite le travail.