Hello les Artpêchois !
Chose promise chose due, voici un petit sujet.
Ce n'est surement pas la méthode ultime, mais pour ma part voici ce qui m'a réussi :
1/ Choisissez une petite rivière près de chez vous. Par exemple, entre 10 et 40 mètres de large. Si la rivière est entrecoupée de cascades ou des barrages hydroélectriques c'est encore mieux car les poissons ne circuleront pas sur des km et des km. Ils seront en quelque sorte cloisonnés et la localisation s'en trouvera facilitée.
2/ Choisissez un bief dont la profondeur est d'au moins 1m50. Ne vous inquiétez pas, même si la largeur est faible (15/20 mètres) mais que la profondeur atteint par endroit 2 à 3m, vous pouvez légitimement penser que des poissons de 15kg nagent dans ces eaux.
3/ Choisissez un poste "type", c'est à dire un virage prononcé, un élargissement, une zone jonchée d'arbre morts, une zone avec des plaques de nénuphars, une île... ou si vous pouvez une zone regroupant tous ces paramètres !
Sondez bien la zone, c'est capital. Pour ma part j'ai trop souvent pêché à l'arrache sans sondage et mes montages étaient mal placés ou pire, inopérants (tapis d'herbe au fond).
Je trouve que les variations de substrats sont excellentes. Par exemple, dans un gros virage, j'essaie de trouver la zone où le courant vient mourir et créer un amorti. Je place toujours un montage sur la limite sable/vase de cet amorti.
Ce spot a de nombreux avantages. En temps de crue, le courant est amoindri donc le spot reste pêchable. Par ailleurs, c'est là que sont déposés le limon et autres dépôts organiques, donc la zone est potentiellement une zone d'alimentation. Enfin, la zone est propre car nettoyée par le courant de manière continue, votre montage devrait donc être pêchant.
Attention toutefois car ce genre de spots abrite souvent des détritus charriés par le courant, comme des arbres morts ou tronc d'arbres.
Une fois la zone choisie et cartographiée, positionnez mentalement vos montages.
Les spots à privilégiez sont donc les abords de nénuphars, les bordures, les pieds de cassures, les variations de substrats, les bordures encombrées, etc.
En revanche, j'essaie d'éviter les fonds de virages trop vaseux. Quand je choisi d'y déposer un montage, j'utilise de longs bas de ligne (40cm au moins) et j'évite les gros appâts de manière à ce que l'ensemble reste pêchant.
Pêcher directement le lit de la rivière ne m'a jamais réussi. Cette zone étant généralement colonisée par les brèmes et chevesnes géants.
4/ L’amorçage est le nerf de la guerre. Après avoir essayé de nombreuses méthodes, je trouve que le mieux est d'utiliser uniquement des bouillettes.
Essayez d'amorcer 3 ou 4 fois avant la pêche, environ 2 ou 3 kg à chaque fois, par exemple tous les deux jours (il faut donc commencer l'amorçage une grosse semaine avant la pêche).
Amorcez largement les endroits qui recevront les montages et réserver quelques billes que vous dispatcherez un peu partout sur la zone.
A partir de juin, optez systématiquement pour des bouillettes de 24mm que vous blinderez avec de la gaine thermo-rétractable (la Korda est très bien).
Personnellement, j'ai abandonné la pêche au maïs car il m'arrivait de faire des nuits à 15 chevesnes dont certains de plus de 2kg !
Pour les bouillettes, une recette basique (90% mix blé/soja/maïs + 10% chènevis moulu grillé ou birdfood + sweetner + 20ml huile de tournesol + arôme fruité) fonctionne très bien.
En achetant les farines en gros, vous pouvez vous en tirer à 2€ le Kg de bouillette.
5/ Niveau matériel du simple mais solide.
Nylon 40/°°, hameçons forts de fer, traisse gainée et plombs de 100g ou plus selon le courant. Si la zone est très encombrée ajoutez une tête de ligne en 60/°° (Dressen X par exemple) .
Des piques individuels vous permettrons de positionner vos cannes efficacement.
"Butt gripp" obligatoires, voir cannes carrément attachées à la berge si vous pêchez frein serré.
Il est intéressant (voir capital) d'avoir deux épuisettes et deux tapis de réception. Il est possible que vous ayez à éloigner vos cannes de manière importante (50 ou 100m) pour couvrir les spots intéressants du bief. En conséquence, il est important d'avoir le matériel nécessaire à porter de main sous peine d'avoir à courir dans la nuit pour aller chercher l'épuisette alors qu'un départ se produit sur une canne éloignée.
En cas de canne éloignées, la centrale devient également obligatoire.
6/ L'activité des poissons est également prépondérante. Pour ma part, j'ai rarement fait des départs en journée. En général, les touches se font en soirée (à compter de 19h) jusqu'à l'aube.
Donc les coups du soir et les nuits seront à privilégier.
Halieutiquement
