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c'est bon pour les vrais pecheurs en regle !!!!
CRÉTEIL (Val-de-Marne), LE 20 JUILLET. Habillés en civil, les gardes-pêche contrôlent un amateur de carpes, vérifient son permis, rappellent les conditions de pêche nocturne qu’il n’a pas respectées avant de lui faire remballer son matériel. | (LP/F.C.)
Depuis qu’il a pris en 2009 la tête de l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Choisy-le-Roi, ce passionné de nature a multiplié les rondes de jour comme de nuit avec ses dix-neuf gardes-pêche dont trois assermentés. Ils appellent cela de « la garderie », ou police de la pêche. L’objectif est de faire appliquer la réglementation, dresser des procès-verbaux en cas d’infractions : absence de permis, pêche en dehors des heures légales, dans un lieu interdit… « On fait tellement d’efforts pour développer les milieux aquatiques que si l’on ne fait pas de la garderie, on est voués à l’échec », explique le président de l’association qui s’occupe des plans d’eau de Choisy-le-Roi et d’un périmètre de 14 km de la Seine et de la Marne dans le département.
Des techniques utilisées en Asie et dans les pays de l’Est
Considérée comme l’une des associations les plus actives d’Ile-de-France en matière de garderie, l’AAPPMA s’attelle, depuis plusieurs semaines, à débusquer les braconniers qui pêchent au filet, une technique interdite en eau douce sauf pour les professionnels. Le 20 juin, trois Roumains sont repérés en train de déployer un filet de 80 m tiré au bateau sur le lac de Choisy. « On ne leur a pas laissé le temps de travailler. On a appelé la police pour qu’ils contrôlent les identités. Nous, nous leur avons dressé des PV », raconte Richard Letourneur. Trois jours plus tard, sur la Seine, huit personnes d’origine chinoise sont stoppées avant de lancer six filets d’une trentaine de mètres. Même scénario le 24, près d’un pont à Choisy. Seul lors de cette ronde, un garde-pêche de l’association confisque le filet et la poubelle vide de 60 litres mais les individus prennent la fuite.
« Les pêches au filet sont des techniques utilisées dans les pays de l’Est et en Asie. Ce sont aussi des pays où l’on consomme beaucoup de poissons », explique Sylvain Cortade de l’Office national de l’environnement en milieu aquatique. « Apparemment c’est pour nourrir ceux qui vivent dans les camps de fortune », poursuit l’expert. Nécessité alimentaire dans certains cas, « mais qu’on ne vienne pas me dire que huit personnes qui débarquent avec six filets c’est pour de la consommation personnelle », s’emporte Richard Letourneur.
Le 20 juillet sur la base de loisirs de Créteil, le président de l’AAPPMA se trouve en dehors de sa zone de compétence. Il est là pour prêter main-forte à deux agents de la Fédération de pêche de Paris et de la petite couronne qui débutent en garderie. « On a tellement embêté les braconniers dans notre secteur qu’ils vont ailleurs », dit-il. Mais cette nuit-là, à Créteil, rien à signaler. Seuls quelques pêcheurs de carpes avaient planté leur tente sur les bords du lac. Permis de pêche à portée de main.
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