Les anglais n' ont pas tout inventé...En pârticulier pour ce qui concerne l' eschage du chènevis .Vous le verrez dans ce petit post tiré du livre de Michel Duborgel ( publié en 1971 ).
CHÈNEVIS (graine de chanvre)
CUISSON DES GRAINES
Procédé classique.
Même façon de faire que pour le blé, mais après trempage plus long (24 heures), temps de cuisson beaucoup plus court (10 à 20 minutes). Dès que les cosses s'entrouvrent, laissant apparaitre la chair blanche, jeter les graines dans l'eau froide, ce qui a pour double effet de les raffermir et de faire nettement sortir le germe.
Autre procédé.Laisser tremper les graines dans l'eau pendant trois ou quatre jours, temps suffisant pour qu'elles germent. Les ébouillanter pour terminer, ce qui a pour double effet d'arrêter la germination et d' écarter cosses.
Préparées de cette façon, les graines sont beaucoup plus fermes, surtout en ce qui concerne le germe dont l'élimination les rend sans aucun doute moins attirantes.
CONSERVATION
Mêmes remarques que pour le blé.
UTILISATION
Amorçage.Mêmes remarques que pour le blé, en tenant compte de ce que, la graine de chènevis en cosse étant particulièrement indigeste, il convient d'être beaucoup plus parcimonieux si l'on veut éviter le gavage des poissons.
Pêche.— Poissons recherchés : Surtout le gardon, mais rotengles, vandoises, barbeaux et carpes la prennent volontiers.
— Pêche pratiquée : A la ligne flottante, à proximité du fond et en traînant sur le fond.
— Epoque favorable : Juin à septembre.
— Façons a'escher :
Sur hameçon simple n° 14 à 16. Exercer une pression sur les extrémités de la graine à l'aide du pouce et de l'ongle de l'index appuyant côté bas du germe et introduire la courbe du fer de l'hameçon entre la chair et l'une des cosses. En relâchant la pression des doigts, celle des cosses se refermant devient suffisante pour que l'hameçon tienne, pointe ressortant le long du germe.
Percer la petite cavité se trouvant à l'intersection des cosses à l'aide de la pointe de l'hameçon (ou à l'aide d'un petit appareil existant dans le commerce) et loger la courbe du fer en tournant entre la cosse et la chair. La fixation de la graine est plus solide mais la mise en place est plus lente.
Pour escher, choisir les graines au germe apparent. Une petite pincée de sulfate de fer ajoutée à l'eau, avant cuisson, accentue la blancheur de leur chair en assombrissant les cosses et les rend encore plus attirantes.
CHÈNEVIS DÉCORTIQUÉ
Graine cuite débarrassée de ses cosses.
S'utilise sur hameçon simple n° 16 à 18, fin de fer, lorsque les gardons mordent mal à la graine entière. L'ablette la saisit volontiers alors qu'elle prend rarement une graine en cosses... ou n'en prélève que le germe blanc.
CHÈNEVIS MOULU
PréparationGriller légèrement les graines crues afin d'en activer l'huile avant de les broyer dans un moulin à café réservé à cet usage.
Quel que soit le soin apporté à le nettoyer, il est impossible de le débarrasser de l'odeur spéciale du chènevis).
UtilisationUne poignée de chènevis moulu ajoutée à l'eau de cuisson de toutes les graines (blé, fève, avoine, maïs, orge), les rend encore plus « péchantes ».
— Permet de fabriquer des noquettes, remplaçant très avantageusement les fragments de tourteau dont, de nos jours, l'huile est presque complètement extraite par les presses des
huileries modernes.
— Entre dans la composition de certaines pâtes et, surtout, constitue l'une des bases essentielles des amorces.