J'ai de plus en plus de demandes pour exprimer ce qui m'a fait aimer la pêche de la carpe laquelle pour ma part a débuté dans les années 1980. J’écris 80 mais ce n’est pas tout à fait vrai car je pêchais la carpe bien avant cette année-là… avec mon père comme son père à lui, lui avait appris. Or j'ai appris à pêcher d'une autre façon depuis… De ce fait, il me semble absolument légitime que je rende à César ce qui appartient à César ou plutôt vous parler de mes autres « pères » !
Nous sommes beaucoup aujourd’hui à être des fans de la pêche de la carpe. A croire à la bouillette-miracle qui sans le cheveu (autre révolution) n'aurait pas eu le succès qu’elle connait, et ce, à juste titre. Elle a tourné tellement de tête, cette bouillette, que beaucoup en oublie que des esches plus classiques (graines ou tubercule) restent efficaces, parfois même, plus qu’elle !
Mais ceci n’est pas mon sujet !
Vous devez alors vous demander où je veux en venir ?
C’est simple, je voudrais rendre hommage à quelques personnes sans qui, la pêche de la carpe « moderne » n’aurait peut-être pas connu son succès ou du moins, ni autant, ni aussi vite. Je veux d’abord parler d’ Henri Limouzin qui a été le premier, en février 1982, à nous révéler la technique du cheveu dans son fameux article de La Pêche et les poissons : « Un cheveu pour la carpe ». Puis, toujours lui, en récidivant en 1985 avec les secrets de la bouillette et quasi simultanément, en nous relatant les exploits des Anglais au lac de Saint-Cassien. A sa suite, il y eu Jean Louis Bunel, détaillant parisien, passionné déjà de pêche à l’anglaise qui a importé les premières cannes spécialement destinées à la pêche forte de notre poisson. Il ne faut pas oublier non plus, qu’il est l’inventeur des enduros-carpe. Malgré des débuts difficiles, bredouille générale (!) pour la première édition à Jugon les Lacs en 1987, il récidivait l’année suivante au lac de la ZUP à Chalon- sur- Saône. Là encore ce ne fut pas un grand succès, seuls 3 poissons furent capturés. Il a fallu attendre 1989 et sa première édition sur le superbe étang de La Cazine en Creuse (23) pour que le phénomène enduro prenne son véritable essor et se perpétue plus de 25 ans après...
A sa suite, ce sont des centaines d’épreuves de ce genre qui ont eu lieu partout en France chaque année ! Un homme devait s’y distinguer en faisant 2 ème à cette épreuve creusoise, ratant de peu, (3,7 kg) la première place du podium. Il s’agit de Dominique Audigué qui avait déjà fait parler de lui en tant que rédacteur de différents catalogues et dans Le Pêcheur de France, magazine dans lequel il débuta. Ce même Dominique Audigué, lors de cet enduro d’anthologie à La Cazine, testait les prototypes de la célèbre Wildie qui connu un immense succès commercial. Par la suite, il présida un temps, entre autres réalisations et actions, à la destinée de Carpe-Magazine et a apporté par la suite son concours à tous les titres de presse halieutique dans les rubriques carpistes. D’autres sans doute pourraient revendiquer d’avoir exprimé, à un moment ou un autre, leur talent au service de ce mini-phénomène de société, qu’est devenue la pêche de la carpe.
J’ai choisis, alors que je n’oublie pas les autres « célébrités », de ne retenir que les vrais précurseurs français que leur absence définitive pour les deux premiers et le retrait du troisième, de remettre ces trois personnalités en mémoire du plus grand nombre et ainsi leur rendre ce modeste hommage de la gratitude qui devrait être la nôtre et qui est, en tous cas, la mienne.
MERCI à Dominique Audigué qui m'a aidé a ne pas pas commettre d'erreurs tant dans l'historique que dans l’orthographe. Comme j'aime lui dire, j’écris comme je parle.Je suis certain que parfois je l’énerve mais il me pardonne comme il me pardonnera encore cette fois, je pense, mais vous les amis ? Quand vous irez traquer la carpe, essayez d'avoir une pensée pour ces personnages importants pour notre passion commune ! https://www.facebook.com/gerard.mercier.33/posts/10207361194499971