*Les poissons.
*Le lançon.
Le lançon est un petit poisson longiligne, au dos bleu vert et au ventre argenté.
Il peut atteindre 30 cm mais sa taille idéale pour servir d'appât est de l'ordre de 15 cm.
Il intéresse beaucoup dde poissons, notamment les bars francs, les bars mouchetés, même les grosses soles brunes croquent avec délice cette délicate friandise.
Les lançons se déplacent en bancs serrés, ou gré des courants ou de leur fantaisie.
On peut les trouver en abondance dans toutes les baïnes des plages de sable puis ne plus en voir un seul le lendemain.
Lors des frandes marées, ils s'approchent du bord et envahissent les canaux, les ports et les lagunes.
Ils sont abondants en été et en automne.
*Techniques de ramassage.
On peut les pêcher au carrelet, quand ils le veulent bien.
Le grand filet de 8 à 10 m (senne) est plus efficace mais n'est pas toujours
autorisé.
Quand ils s'enfoncent dans le sable, à marée basse on peut gratter ces derniers avec une faucille ou un râteau, sous quelques centimètres de profondeur, et attraper très vite les lançons désensablés.
L'ultime solution consiste à les prendre, avec un chapelet d'hameçons triples, quand leurs bancs serrés remontent les chenaux.
*Conservation.
Frais, ces poissons ne se conservent pas plus que le temps de deux marées.
Au-delà leur chair se ramollit vite et ne tient plus à l'hameçon.
La congélation est valable à condition d'être effectuée sur des poissons presque vivants.
Il est mieux de les saler avant de les congeler car le sel raffermit les chairs et le froid conserve.
Les lançons sont très appréciés en hiver, quand la nourriture marine est rare, d'où l'intérêt de bien les conserver.
*Les poissons gras.
Tous les poissons gras constituent des esches appréciées par nombre de poissons prédateurs, ou autres.
La sapidité de leur chair, les traînées huileuses que celle-ci émet attirent de très loin les poissons.
Selon les régions, on utilise l'anchois, la sardine, le hareng ou le maquereau.
Recherche.
A l'exception du maquereau que l'on peut pêcher, les autres poissons gras
sont tout simplement achetés dans les poissonneries.
Il faut, bien entendu, utiliser toujours des poissons de première fraîcheur.
*Conservation.
Emballés sous plastique, les poissons gras se conservent mal: leur huile rancit et leur chair se ramollit rapidement.
Enveloppés dans du papier journal et mis dans une glacière, ils sont nettement mieux préservés.
On peut améliorer la qualité de tenue au fer de ces esches en les salant, avec un peu de sel fin, un peu avant la séance de pêche.
Les poissons gras sont utilisés entiers pour la capture de gros poissons comme le thon, le requin ou le congre, ou tronçonnés en morceaux (gueulins) pour des espèces plus petites.
A noter que l'on taille sur les flancs et le ventre des maquereaux, des languettes triangulaires fines (fleurettes) beaucoup de peau et un peu de chair, cette préparation donnant un appât-leurre recherché pour la pêche..
du maquereau.
*Les vifs divers.
Par définition, un vif est un poisson vivant utilisé comme appât pour la pêche en mer.
Le milieu marin est impitoyable et tout poissonnet vit avec la perpétuelle menace d'être dévoré par plus gros que lui.
Il est alors tout naturel de présenter un poisson vivant comme appât pour espérer pêcher un gros prédateur.
Il suffit d'examiner le contenu stomacal d'une prise pour vérifier cette assertion.
On peut avoir des surprises quand au nombre, à la grosseur et à la quantité d'espèces de proies ingurgitées par un bar de 6 kilos., par expl: anchois, daurade, mulet, lieu jaune, tacaud, chinchard et lançon.
Il n'est donc pas indispensable d'être trop sélectif sur la nature du vif; vaut mieux le choisir pour sa taille et sa facilité de capture.
*Recherche.
La capture de ces divers vifs s'effectue sur la côte, où ils séjournent en nombre.
Leur arrivée sur la côte varie selon les saisons et les espèces.
On en trouve normalement toute l'année.
*Techniques de capture.
Au carrelet, quand cela est possible.
Au train de plumes montées sur des petits hameçons quand les petits maquereaux (lisettes) ou les chinchards sont là, ou encore à la ligne fine flottante sur un poste annoncé.
*Conservation.
La conservation des vifs, contrairement à leur capture, n'est guère aisée.
Très souvent, ils sont capturés loin du poste ou l'on désire pêcher les plus gros poissons.
Il faut donc penserau transport de ces poissonnets fragiles.
Le meilleur moyen est de les disposer dans une glacière remplie d'eau de mer (1 litre par vif) et refroidie à l'aide de glaçons contenus dans un plastique ou dans un pain de glace synthétique.
Quand le transport est long, un aérateur améliore le temps de conservation.
voilà, kim
