La pêche en littérature : introduction

Bonjour,

Certains d’entre vous ont été intéressés par ma proposition de vous indiquer quelques ouvrages littéraires ayant trait à la pêche.
Avant de vous en fournir la liste, j’ai tenu à vous rédiger un petit texte d’introduction. Voici :

Dans les temps reculés de la préhistoire, l’homme vivait de cueillette, de chasse et de pêche.
Ces activités étaient essentiellement destinées à nourrir sa famille ou son clan, contrairement à nous qui les pratiquons pour notre distraction, même si nous en consommons les produits. Cela fut vrai jusqu’au XIXe siècle, voire au début du XXe, surtout en milieu rural.
Aussi, il n’est pas étonnant que ces activités aient été décrites par les artistes. Dans les peintures rupestres jusqu’aux œuvres récentes, en passant par le Moyen-âge, des scènes de chasse et de pêche sont présentes. La bible elle-même décrit la pêche miraculeuse, et Saint Pierre est le patron des pêcheurs. Pourtant, selon moi, dans toutes les formes d’expression artistique, les scènes halieutiques y sont moins nombreuses que les scènes de chasse. Sans doute pour la simple raison qu’au moyen-âge la pêche permettait moins de prouver ses qualités guerrières et sa bravoure que la chasse, notamment pour les nobles. Ainsi, la pêche étant une activité moins aristocratique que la pêche, les roturiers avaient plus de liberté en matière de pêche que de chasse.
Tout cela justifie que la pratique de la pêche soit ancrée dans notre culture et nos traditions. Et de l’océan jusqu’à la pièce d’eau du jardin public, dès lors que le poisson est présent, des pêcheurs s’installeront pourvu qu’on ne leur interdise pas.

Venons-en exclusivement à la pêche et à la littérature.
Déjà dans les ouvrages les plus anciens connus, la pêche est décrite comme une activité essentielle pour l’homme. La bible déjà évoquée n’y a pas échappé. Chrétien de Troyes, l’un des plus anciens auteurs français connus décrit une scène ou Perceval se fait héberger par deux pêcheurs en barque :
[…]
Celui qui était à l’avant
Pêchait à la ligne en amorçant
Son hameçon d’un petit poisson
Guère plus gros qu’un menu vairon
[…]
Il s’agit de la traduction en français moderne ; les textes en vieux françois étant souvent compréhensibles uniquement par quelques spécialistes.

Ainsi, jusqu’à nos jours, nouvellistes et romanciers de la nature ont été inspirés par cette activité qui nécessite tant de qualités : courage (pour se lever aux aurores), patience, persévérance, sens de l’observation, humilité, habileté…
Mais je devine déjà votre impatience, et je ne vous ferai guère attendre plus longtemps.
Voici dans le message suivant une liste d’ouvrages et d’auteurs. Vous y trouverez, des romans, des nouvelles, voire un ou deux essais, tous en langue française, d’origine ou traduits, d’auteurs célèbres ou moins populaires, mais tous talentueux, imprégnés d'une ruralité noble et authentique et animés par une passion commune, que ce soit la pêche à la ligne flottante, à la mouche, en mer, en étang, en lac, en canal ou en rivière.
À coup sûr, certains d’entre vous diront : « Tiens ! Il a oublié untel et untel ». Alors n’hésitez pas à venir grossir cette liste, pour le plaisir de tous.