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 | | Sujet: "Pêcher au passé ..." Lun 11 Jan 2010, 06:49 | |
| On entend parfois dire qu’il faut vivre avec son temps. Les anciens qui disent des fois, de mon temps ceci ou cela, c’était mieux, etc … ce font traiter de passéistes, qu’ils feraient mieux de mettre les deux pieds pour de bon dans le progrès, la technologie, la variété, la complexité, que de toutes façons notre société ultra moderne n’a que du bon. Et bien de mon coté au risque de les décevoir, et en ce qui consiste la pêche bien sur, j’ai des réserves. J’ai essayé par exemple, des moulinets considérés comme des Rolls, aux pignons et pièces calculés sur logiciels informatique. Mon dernier bijou s’appelait Airiti 2506, ne pesant que 190 grs, un mélange de magnésium et de systèmes aux noms barbares, il n’avait pas moins de douze roulements à billes minuscules, était bourré de pièces en plastique à l’intérieur, avec des fonctions complexe. Bref des ingénieurs n’ayant je pense qu’un rapport lointain avec la nature et sa réalité avaient mis au point ce chef d’œuvre. Il coutait environ sept cent euros et une bobine cent quatre vingt. Mais voila, la septième merveille du monde n’a tenu que deux ans, et encore je l’avais envoyé en réparation une fois pour l’anti-retour car il n’aimait pas les grosses truites de l’Isère, je vous dis pas la facture. Vas savoir c’est peut être prévu pour un nombre limité de truites, et aussi qu’elles ne soient pas trop grosses, comme beaucoup d’appareils maintenant, prévus pour une durée déterminée. Moi je fais environ et suivant les années deux milles poissons, truites et ombres, « oui je sais il n’y a plus rien », vous l’avez compris mon nombre de sorties est élevé pour arriver à cela. Certaines rivières de ma région permettent encore de faire de gros scores à certains moments et si comme moi c’est votre activité principale et que vous avez du temps libre, et bien vous pouvez faire bon nombre de poissons. Mais voila il faut que le matériel suive.
En fait question moulinet je m’étais tourné vers le futur et sa technologie imparable alors que c’était dans le passé qu’il fallait voir. Je n’avais pas compris que comme c’était l’abondance en poissons autrefois, il leur faillait donc un matériel à toutes épreuves et qui tienne le coup à cette époque. En fait cette logique ne m’avait pas interpellé. J’avais oublié qu’il y avait eu un inventeur extraordinaire, autodidacte, « un mot qui veut plus rien dire aujourd’hui », qui tout seul était capable de créer un moulinet, de l’essayer lui même. Ensuite de rentrer chez lui, se mettre derrière sa fraiseuse ou son tour et à force de réflexion, de travail, de modification après essais en action de pêche, d’arriver à proposer aux pêcheurs du matériel fiable, sur, et surtout simple, et en prime garantit à vie. Un homme d’avant, pas un guignol actuel, ces ingénieur en costume cravate, n’ayant jamais mis les doigts dans l’huile de coupe et ne sachant même pas ce servir d’une lime, et je vous parle pas question nature.Cet homme à l’esprit inventif, c’était Paul Mauborne, décédé en 1963. Je cite (c’était un Pêcheur passionné, perfectionniste, aiment le travail bien fait, la belle mécanique, chercheur infatigable). Vous avez tous entendu parler des moulinets Luxor, du contact 400 et autre. Je pense que ce Monsieur n’a fait qu’une erreur, (je plaisante bien sur), c’est qu’il aurait du garantir ses moulinets non pas à vie, mais aussi pour les générations à venir du pêcheur qui en achetait un, soit son fils, le fils qu’aura celui-ci, etc… Oui il faut vous dire que celui que j’ai utilisé Samedi passé date de 1956, qu’il appartenait déjà à un autre pêcheur, qu’il est comme neuf, sans jeu aucun après cinquante trois ans et que après moi mon fils pourrait surement s’en servir. Oh bien sur quelques pêcheurs de rencontre riront en me voyant pêcher avec mes vieux coucous, mais ce qu’ils ignorent c’est qu’ils ont une âme, une histoire et ceci m’intéresse beaucoup. Mais surtout ils n’ont ni roulements à billes minuscules ni autre complexités extravagante, mais juste des paliers en bronze tous simples et cinq ou six pièces toutes bêtes que l’ont graisse de temps en temps. Evidement ils tournent moins bien que les moulins actuels, ça force un peu, ça fait rigoler un peu les gens, (sauf peut-être les truites de deux kilos prisent avec mon pote Marco Samedi passé). En fait ils sont le reflet d’un génie, d’un homme qui avait le pouvoir de faire simple, mais ceci n’est pas donné à tous le monde et pour cause, actuellement c’est le contraire.
Bien évidement ont ne trouve plus ce matériel de nos jours, les derniers modèles datent des années 1970, ceux que j’ai viennent de mon pote Marco qui est collectionneur. De toute façon juste deux/trois pêcheurs nostalgiques les utilisent car ils sont le reflet d’une autre époque. Ces gens dont je fais parti aiment s’abreuver de souvenirs, le temps n’arrive pas à nous rattraper.
Alors pour le plaisir, mais aussi pour des nouveaux essais, moulinet et canne Sempé River 39/4 nous voici à pied d’œuvre mon copain Marco et moi-même ce Samedi 28 Février 2009 au bord de l’Isère vers Grenoble. Il voulait voir la River en action sur une grosse truite vu qu’il m’avait confié le soin d’aller lui en choisir une en magasin et de la lui acheter.
Pour moi les essais avaient déjà été effectués. Bien sur on l’équipa de mon Luxor lancer léger modèle 1956, (model dont la fabrication c’est située entre 1936 & 1967). Il faisait un temps merveilleux et après quelques coulées je changeai mon 18/eme sur le moulin pour du 16/eme expliquant à mon pote que vu que je venais d’alléger la plombée la bannière faisait comme une ligne électrique entre deux poteau, elle faisait un trop gros ventre, elle était tout simplement trop lourde car je péchais très loin, il fallait l’alléger avec un 16/eme pour qu’elle pêche bien vu la plombée et le tirant du courant.
Il faut savoir également que la bobine du dit moulinet a le diamètre d’un 3000 actuel, alors de ce fait on jette plus loin. C’est donc sur un lancer à plus de vingt mètres qu’il me semblât avoir une touche sur mon gros vers, non pas dans une dérive, mais quand la plombée arrivât au fond, je précise que la rivière fait 120 mètres de large ici. Un ferrage hésitant et me voici en contact avec une belle truite, je passais la canne au copain pour qu’il s’amuse, lui disant de faire tout pour ne pas la perdre, (il fallait des photos pour cet article), et ceci me permet de voir comment ce comporte le matériel. Mais voila mon pauvre Marco a du ce battre un sacré moment, elle était plus grosse que l’ont pensait.
Il a vérifié en fin de compte par lui même que la canne était solide, (carbone Mi) d’une bonne épaisseur, avec faculté à combattre de gros poissons. Bien sur le moulinet lui n’a pas sourcillé d’un brin, il faut dire que certains modèles que je possède ont pris des gros brochets, des sandres et autre silures dans leur jeunesse et ce n’ai pas une truite aussi grosse soit elle qui va le faire frémir. Par contre mon Daiwa, vous savez la septième merveille du monde lui n’aimait pas l’eau, le frein broutait une foi mouillé, cela est catastrophique sur les nylons fins j’ai perdu plusieurs fois la petite manette de l’anti retour dans l’herbe et je ne compte pas le nombre de fois que celui ci a lâché sur la pression d’une truite de 2/3 kilos de l’Isère, celle-ci partant comme une folle ce croyant libre. Que voulez-vous le frein à une multitude de rondelles comme la multitude de petites pièces qui le compose, une usine à gaz mais en pire. Moi mon vieux coucou il n’a qu’une rondelle de frein d’un centimètre d’épais, indéréglable, indestructible, vous le plongez dans la rivière, revenez le prendre le lendemain, vous le secouez un peu, allez boire un café au bistrot du coin, et il repare comme en quatorze.
Une chose est sur je serais usé avant lui. De toute façon j’ai des pièces de rechange à la maison ou cas ou, mais voila le pêcheur qui l’avait dans les années cinquante n’est pas arrivé à l’user lui, ce satané engin a eu raison de lui, l’histoire vat-elle ce répéter !
Bien donc après cette jolie truite qui faisait environ deux kilos, un mal bécard superbe, après l’avoir mitraillée de photos et relâchée, nous changeâmes de coin en passant devant les filles de joie qui racolaient au bord de la route, bien sur ce gibier la ne mord pas aux vers, ont l’appâte plutôt aux biftons de vingt euros, et vaut mieux pas être monté light. Mais nous on était monté gros aujourd’hui et on trouvât plus sage d’aller tester notre matos sur les truites, mais sur un autre spot moins fréquenté, mais ce coup-ci je confie à Marco le soin de piquer une grosse truite lui-même, il eut un peu l’air septique. D'emblée je constatais sur ses premières coulées qu’il avait réfléchi à ce que je lui avais dit la dernière fois, à savoir qu’il prenait trop de fil en début de coulée après avoir jeté ce trouvant avec la canne vertical et une bannière trop lâche. Je le guidais dans ces dérives et je m’attendais à tout moment à ce qu’il est une touche, en fait je voyais ses progrès dans sa ligne, et quand une ligne passe bien on s’attend à voir une touche. Cela fait plaisir d’apprendre à quelqu’un qui s’intéresse, qui écoute, regarde, de transmettre quelque chose. Allez chercher de grosses truites au fond de veines d’eau surpuissante comme celle-ci n’est pas une affaire de débutant, ici la rivière fait 250 mètres de large, et vous ne voyez jamais personne, et pour cause.
Mais j.Marc me regarde pêcher avec attention et il remarque souvent mes fins de dérives appliquées, c‘est donc avec plaisir que je le vois ferrer tout en bout de ligne sur une grosse truite, et il enlève de suite l’anti-retour, il faut faire attention avec ces gros poissons dans ces conditions. Et la, la bagarre durât dix bonnes minutes, cette truite était vraiment grosse, mais dommage, elle explosât le fil, du 18/eme sur un dernier rush alors qu’elle était presque rendue.
Nous étions déçus car ont comptait sur elle pour faire de belles photos pour cet article, mais bon ont ne gagne pas à tous les coups, elle a été la plus forte.
Une chose est sur au moins, notre matériel est fiable à cent pour cent.
La River 39/4 est d’une fiabilité absolue, bien équilibrée avec le moulinet de l’essai, soit 250 grms, mais j’ai essayé d’autre poids, c’est parfait aussi, sa conicité et son action particulière pardonne tout, je vous l’ai dit elle est en carbone (module intermédiaire), donc très solide, et l’épaisseur de celui-ci n’est pas négligeable, de plus on a pas mal aux bras après une journée de pêche et pour finir son look est agréable. Personnellement j’ai trouvé la canne qu’il me fallait, ce n’est pas une question de prix, mais d’efficacité. Ce n’est pas parce qu’une canne est chère qu’elle est bien.
Pour le moulinet aussi mes recherches de longue date viennent de prendre fin, mes galères aussi, je fais dans les vieux coucous maintenant, de toutes façons j’en suis un, à deux on fera la paire. Je laisse aux hommes d’aujourd’hui leur complexité, car ont-ils compris que la nature, les rivières, c’est le contraire. Tout n’est qu’harmonie, chose simple, logique. Regardez, les plus grands pêcheurs sont des gens calme. Ils ont acquit leur sens de l’eau en étant au bord des rivières depuis leur plus jeune âge, car le sens de l’eau ce n’est pas inné, on ne l'à pas à la naissance, ça ce construit, cela s’apprend avec le temps.
Je crois que notre société s’éloigne de plus en plus de ceci, ont ne prend plus le temps, on coure.
Notre temps nous a rattrapés.
Mais dite moi que sont devenus les hommes d’avant, épris de grands espaces et de calme !.. Je crois qu’ils s’en sont allés.
Patrick Roux  |
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